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Lettre aux Saint-Marcais n°1

Lettre aux Saint-Marcais n°1

Chers amis, chers Saint-Marcais,

Vous êtes de plus en plus nombreux à m’adresser vos commentaires et vos réactions sur le site internet, par mail ou par téléphone. Vous m’avez également posé beaucoup de questions à propos des derniers évènements, ce qui m’a décidé à publier cette première lettre d’information.

Tous nos échanges sont la manifestation de votre intérêt pour la vie de notre commune, de votre attachement à la liberté d’expression et à la démocratie.

1- Pourquoi ai-je décidé de quitter le conseil municipal du 15 octobre dernier ?

Face à la brutalité de la décision d’expulsion d’un conseiller municipal, à la violence verbale du maire et à la menace imminente d’une éviction physique de ma collègue, j’ai décidé  de quitter la séance avec elle et ma co-listière pour manifester ma totale désapprobation face à cet abus de pouvoir caractérisé.

Depuis près de 6 ans, et à chaque réunion du conseil municipal, le maire se montre de plus en plus agressif, menaçant, critique à mon égard comme envers tous ceux qui osent donner un avis. Depuis 2 ans environ, il a décidé de tenir chaque séance sous la surveillance permanente et ostensible du policier municipal équipé de son gilet pare-balles et de ses menottes alors que notre paisible commune n’est soumise à aucun risque particulier ou atteinte à l’ordre public.

L’expulsion de notre collègue Corinne Legras est l’aboutissement d’un processus d’intimidation, de menaces de la part d’un maire qui ne supporte aucune remarque ou réflexion différente de la sienne après 25 ans aux commandes de la commune…

Cette mesure extrême est inadmissible à l’égard d’un conseiller municipal, le maire disposant si besoin, en sa qualité de président de séance, d’autres prérogatives à l’égard des élus comme les rappels à l’ordre, le retrait de la parole, la suspension temporaire de séance, la demande de huis clos pour retrouver la sérénité des débats; la solution de dernier recours étant l’exclusion (voir notre article exclusion par la force d’une conseillère municipale)

Confronté à cette expulsion effectivement abusive et contraire aux principes démocratiques élémentaires qui régissent notre République j’ai quitté la séance aux côtés de mes collègues Corinne Legras et Colette Mollaret.

2- Le maire a-t-il vraiment annoncé avoir été interrogé le 25 juin dernier par la Police Judiciaire ?

Le maire a en effet annoncé publiquement, lors du conseil du 15 octobre, avoir été interrogé le 25 juin dernier par la brigade financière de la Police Judiciaire (PJ) de Marseille.

Cette enquête ouverte par le Procureur de la République à Aix-en-Provence a donné lieu, depuis plus d’un an, à l’audition de nombreux Saint-Marcais et autres personnes intéressées, sur la gestion des affaires de la commune par M. Régis Martin. Comme d’autres conseillers municipaux, j’ai également été invité à apporter des précisions utiles à la manifestation de la vérité dans cette enquête.

En effet, la PJ selon l’article 14 du code de procédure pénale, a pour mission « de constater les infractions à la loi pénale, d’en rassembler les preuves et d’en rechercher les auteurs … ». La brigade financière de la PJ de Marseille est plus spécialement chargée des enquêtes concernant les atteintes à la probité, le trafic d’influence, la prise illégale d’intérêts, le détournement de fonds publics, les infractions au code des marchés publics ou le délit d’octroi d’avantages injustifiés (favoritisme).

3- Le maire a prétendu que cette enquête était une « affaire d’opposants » ?

M. Régis Martin prête à son opposition des pouvoirs dont elle ne dispose pas et comme d’habitude essaie de détourner l’attention.

En réalité c’est bien le procureur de la République qui « dirige l’activité des officiers de la police judiciaire dans le ressort de son tribunal » et qui est compétent pour réaliser ou faire réaliser « tous les actes nécessaires à la recherche et à la poursuite des infractions à la loi pénale ». En fonction de la gravité de l’infraction pénale, de la personnalité de l’auteur, et du trouble causé à l’ordre public, c’est le Procureur de la République qui décidera de l’opportunité d’engager des poursuites, de mettre en œuvre une procédure alternative aux poursuites … une fois le dossier bouclé par les enquêteurs.

4- Qui propage des rumeurs malveillantes sur les conseillers municipaux ?

Lors de la campagne électorale de 2014, de fausses et ridicules informations avaient circulé sur nos opinions politiques, sur nos propositions et sur les prétendus risques en cas de victoire de la liste « St Marc autrement ».

Aujourd’hui, les médisances recommencent. Il est difficile de connaitre l’origine de ces calomnies … et je me refuse à rentrer dans une spirale polémique et stérile qui consiste à s’attaquer aux hommes plutôt qu’à leurs idées.

Le maire est actuellement pris entre les mailles d’une enquête judiciaire qu’il a lui-même révélée au public, je ne ferai donc pas de commentaire, la justice donnera les suites aux infractions pénales que le Procureur de la République aura décidé de poursuivre.

Sachez que je suis pour ma part d’une parfaite intégrité et que je ne suis motivé que par l’intérêt général de St Marc et de ses habitants. N’hésitez pas à nous solliciter directement si vous êtes témoin de rumeurs sur les uns ou les autres pour entendre la vérité car ce ne serait là que des calomnies.

Il est périlleux d’être intègre et de porter à votre connaissance les affaires de la commune, mais il le faut pour la vérité :  je vous renvoie au témoignage d’une conseillère municipale, ex-adjointe au maire: « Oser s’en prendre à M Martin n’est effectivement pas sans risques ni sans représailles !! Pour ma part je pense avoir tout subi : menaces verbales, lettres et mails diffamatoires et humiliants, insultes sexistes et dégradantes dont celle de « grosse salope », dénigrements répétés auprès de tous les acteurs économiques et politiques rencontrés par Martin depuis 3 ans ( qui ont la gentillesse de me mettre régulièrement en garde ), manoeuvres pour nuire à mes activités professionnelles et de réseaux, contrôles Urssaf et fiscaux, désignation comme responsable du PLU dans un mémoire produit en justice pour se disculper, agressions répétées en Conseil Municipal et manipulation des PV, refus systématique de communication de documents…Grâce à Monsieur Martin et à l’enquête dont il fait l’objet, j’ai également eu le privilège de passer de longues heures avec des OPJ de la Brigade Financière … Mais je ne suis pas la seule, d’autres conseillers démissionnaires ou passés dans l’opposition ont subi selon les cas : exclusions du CCFF ou de son bureau, mise à la porte de la salle des sports, dénigrements et insultes en tout genres, chantage, lettre d’insulte écrite par Mme Martin …. » Corinne Legras – le 17 octobre 2019

Je n’y ajouterai pas les diverses mesquineries et petits abus de pouvoirs dont j’ai été moi-même victime depuis 2014 qui sont très éprouvants … et c’est sans compter le véritable acharnement dont souffrent certains Saint-Marcais pour simplement avoir dit : NON !

Avec mes sentiments  dévoués, Patrick Markarian

 






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